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Le processus de remastering des mixs du Lionceau est à la fois simple et complexe. Simple : le mix d'origine est placé sur une piste "témoin" à l'aide d'un logiciel d'édition audio spécialisé, dans son entièreté, en s'assurant qu'aucun silence intempestif ne se soit inséré entre les titres. Le plus souvent, la source utilisée est le cd gravé d'époque. Si ce dernier, ou ces derniers en cas de copies de sauvegarde réalisées, vient à manquer, les fichiers mp3/wav de sauvegarde sont utilisés. Au dessus de la piste "témoin" viennent se positionner les pistes vierges (deux voire plus selon les cas) sur lesquelles les fichiers audio nouveaux seront placés.

L'idée consiste, dans un premier temps, à récupérer l'ensemble des chansons composant chacun des mixs (ceci peut inclure l'achat de fichiers non compressés sur internet ou bien le ré-enregistrement de ces titres à partir de ma bibliothèque musicale) avec une qualité audio irréprochable (ré-échantillonnage possible au besoin). Ensuite, une fois les fichiers audio de bonne qualité récupérés, les titres sont replacés dans l'ordre exact du mix original sur les pistes surplombant la piste témoin. Ainsi, les enchainement des titres et le tempo, l'économie générale du mix ne sont pas modifiés. 

Complexe : De nombreux problèmes peuvent se poser, et se posent, lors de la recréation des mixs. Par exemple, une chanson peut ne pas avoir du tout été retrouvée dans un état parfait (ce qui peut arriver, même si c'est assez rare au vu du nombre de dvd et d'albums disponibles légalement sur internet). Il faut alors entreprendre un minutieux travail de restauration afin d'obtenir un son aussi net et propre que possible, surtout dans les fréquences aigues. La tâche peut être ardue sachant qu'à l'époque où les mixs originaux ont été réalisés, beaucoup de fichiers mp3 étaient utilisés. Ensuite, il est également possible, et c'est aussi malheureusement le cas, que le mix d'origine ait été mixé "pied au plancher", avec donc très peu de dynamique et ce dans le but simpliste de compenser les différences de niveaux entre les titres et rendre le tout beaucoup plus homogène. La problématique se pose donc de proposer le mix d'origine mais en rétablissant, autant que faire se peut, la dynamique initiale de chacun des titres. Un long et minutieux travail de mastering est alors réalisé afin de réussir ce périlleux exercice et rendre au son toute sa plénitude. Egalement, des erreurs de timing ont pu avoir lieu, et, en les corrigeant, un décalage se produit alors par rapport à la piste témoin. Dans ce cas, et exceptionnellement, la piste témoin est coupée aux endroits nécessaires afin de s'assurer que le reste du mix conserve son unité rythmique et temporelle. Enfin, certaines parties des mixs étant tout simplement impossibles à reproduire, certains enchainements, des portions du mix original, sont conservées et minutieusement restaurées pour se fondre autant que possible dans le nouveau mixage. 

Bien entendu, l'ensemble nécessite des heures de travail et tout est mis en oeuvre pour que le résultat final soit proche de la perfection. A titre d'exemple, si à l'écoute certains passages du nouveau mix dénotent trop par rapport à l'ancien, sur le plan de la couleur sonore notamment, il est possible qu'une légère égalisation soit appliquée. Un travail minutieux est aussi effectué sur les harmoniques. En fonction de la résolution des nouveaux fichiers, un mixdown est réalisé à 48000 KHz, la plupart du temps la fréquence d'échantillonnage de base, soit 44100 KHz est conservée. Le nouveau mix est gravé sur cd et sur dvd pour archivage. Une gravure sur disque vinyl est en cours de réflexion étant donné les risques de pertes de donnée des supports numériques et analogiques (bandes magnétiques notamment). Une copie numérique du dossier complet de travail du nouveau mix est également gravée sur dvd. 

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